Les collaborateurs, nouveaux influenceurs ?

À l’heure des réseaux sociaux, impossible pour une entreprise de ne pas avoir de stratégie dans le domaine. Surtout vis-à-vis de la pratique de ses collaborateurs, qui, si elle est bien accompagnée, peut créer de belles opportunités en termes de visibilité et de crédibilité.

Selon une étude Hoootsuite, 84 % des entreprises sont convaincues que leur présence sur les réseaux sociaux est importante pour rester compétitif.

Ainsi, 42 % d’entre elles gèrent entre 4 à 10 comptes, dont Facebook à 91 %. Mais les poursuivants que sont Twitter, LinkedIn, YouTube et Instagram grignotent peu à peu des parts de marché car répondent davantage à des usages professionnels comme le développement de l’image de l’entreprise, la commercialisation de produits ou encore le recrutement du personnel.

S’il est désormais naturel pour une entreprise d’avoir des community managers, elles doivent aussi prendre en compte ce que les salariés publient sur leur compte personnel et a fortiori, le contenu à caractère professionnel.

Source : www.groupe-pratique.com

Un décalage des pratiques entre salariés et entreprise

Bien souvent s’ajoutent à cela des notions assez vagues du droit d’auteur, du respect de la vie privée ou de la confidentialité en entreprise.

Des lois existent en effet dans ce domaine. Dans certains cas, le salarié risque même le licenciement pour faute grave, car s’il bénéficie de la liberté d’expression, il a en effet cependant une obligation de loyauté inhérente à son contrat de travail. Dès lors tout est question d’interprétation d’autant plus si les propos sont reconnus d’ordre privé, donc dans un cercle restreint, ou non.

Quant à l’anonymat, il peut être facilement levé pour permettre la poursuite des auteurs de contenus dommageables pour l’image de l’employeur.

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Les multiples intérêts de l’employee advocacy

illu_blogPour le collaborateur, il s’agit de devenir acteur de la stratégie digitale de son entreprise tout en développant son personal branding. Attention toutefois à ne pas leur forcer la main, mieux vaut informer tous les collaborateurs et transformer les plus actifs en véritables ambassadeurs.

L’idée est d’en faire des interlocuteurs dignes de confiance qui apporteront de la crédibilité aux messages. L’utilisation de la gamification peut aussi s’avérer utile pour récompenser les plus efficaces à condition que ce soit pensé pour éviter la mise en compétition.

Accompagner et alimenter la démarche

Si la confiance est à la base de l’employee advocacy, il s’avère tout de même nécessaire d’accompagner la pratique. Déjà, une information générale à l’ensemble des collaborateurs peut permettre de limiter les risques et faire prendre conscience à certains des bonnes pratiques en matière de réseaux sociaux.

Guide de bonne conduite, comme par exemple celle de Starbucks, charte d’usage (GRDF, Groupe Tereos), articles dans les supports internes, les formats ne manquent pas. Pour ceux qui seraient plus particulièrement impliqués sur le sujet, des formations spécifiques en community management ou sur l’écriture peuvent récompenser leur implication et parfaire leurs pratiques.

Sur le contenu, attention à « l’effet perroquet ». L’idée n’est pas que ces ambassadeurs relaient des messages préformatés mais qu’ils aient une véritable implication dans les sujets et la manière de les aborder.

De même, il est recommandé de varier les formats (écrit, photo, vidéo, sachant que plus c’est visuel, mieux c’est compris et plus c’est partagé) et les sujets. Hootsuite préconise par exemple 20 % de communication sur le produit, 30 % de communication sur la culture d’entreprise et 50 % de communication sur le secteur d’activité.

Dernière astuce : n’hésitez pas à préparer des « prêt-à-poster », c’est-à-dire des éléments textuels ou graphiques qu’en un clic le collaborateur peut diffuser !